peine de coeur !

Pourquoi chercher à mourir d'amour alors qu'on peut aussi bien mourir seul ? Ma bonne étoile a comme une poussière de l'oeil. Il y a trop de souvenirs dans nos silences trop de mots d'amour dans les adieux... Trop de je"t'aime" dans nos regrets et cette solitude à mon poignet me rapelle que "nous" que nous étions, ne sera plus jamais qu'une douce promesse au parfum d'illusion.

J'ai besoin de toi... J'ai besoin de toi dans mes gestes comme dans mes larmes, dans ses regrets plantés à mon âme, comme l'encrier qui devient le sang de mon arme. J'ai besoin de toi comme une femme en cavale a besoin de fuir son calvaire. Mon passé me pourchasse, je me sens en sécurité nulle part, sauf quant t'es face à moi et que tu me parles. J'ai peur, car dans ma cavale j'ai pris un éclat de souvenirs dans la poitrine, un de ses souvenirs qui autrefois jurait que l'avenir était à nous. Comme lors de cette nuit sans lune, moi je suis là, à genoux, à chanter mon amour perdu à la foule. Mais comme lors de cette nuit sans lune, personne ne m'écoute, alors moi je m'écroule et encore une fois, je pleure pour toi.

La vérité est douloureuse, surtout lorsqu'elle me jure que toi, loin de moi, tu es le plus heureux. J'aurais aimé que l'on se met à s'en faire tourner les veines, que l'on se chante nos "je t'aime" à la lueur du soleil, que l'on se promette l'infini sans trembler, que se regarder dans les yeux et que l'on s'aime comme si nous étions heureux, mais jamais, au grand jamais, je n'ai souhaité que l'on se saigne au doux murmure des adieux.

Que la lame embrasse mes veines aussi profondément que je t'aime et que je survive au baiser du serpent si je mens en écrivant ces lignes. Que la délicatesse de ton sourire quitte ma mémoire ou je ne serai plus que le soupir d'un soir. Je suis fatiguée, fatiguée de t'attendre et de t'espérer, de t'aimer et de me laisser mourir, je n'en peux plus de te savoir loin de moi. Je pensais y survivre, mais j'ai menti, mais vie n'est pas aussi belle que veut bien le laisser entendre mon sourire fictif.

Que la mélodie qui se joue à mes cils emporte mes lignes. Qu'il efface mes traces ici-bas et ton prénom sur mon bras. Qu'il s'en aille aussi doucement que je m'en vais et que jamais, non plus jamais, je retombe amoureuse des enfers. L'enfant du combat est mort sur un champ de bataille, la seule chose qu'il aura eu le temps d'accomplir ici-bas, c'est un texte sans fin pour une femme sans faille. !!!!!!!!!!